Éditions GOPE, 108 pages, 16.5x23.3 cm, 18.80 €, ISBN 978-2-9535538-4-0

jeudi 1 septembre 2016

Bangkok mon amour



Artiste française née à Nice, Virginie Broquet voyage, dessine, observe le monde. 
De New York à Tokyo, de St Louis du Sénégal à Shanghai, elle peint la vraie vie, la vie des gens. Ces moments de vie disent sa curiosité d’ailleurs et des autres, chaque image, comme un tableau, devient une aventure !

De ses carnets de voyages en Thaïlande et en Asie sont nées de grandes toiles peintes en techniques mixtes et présentée lors de cette exposition exceptionnelle. 

Dates : du 8 septembre au 25 Septembre 
Vernissage le 8 septembre à 19h 
Lieu : galerie de l’Alliance française de Bangkok 
Entrée libre 

dimanche 2 novembre 2014

Un magnifique travail sur les couleurs


Virginie Broquet, l’artiste

À la fois artiste et illustratrice, Virginie Broquet, qui vit sur les collines niçoises, est avant tout une « raconteuse d’histoires ». Si cette amoureuse des voyages et des rencontres s’est mise à dessiner, c’est justement pour le plaisir d’observer et de raconter les gens. Son talent de dessinatrice l’amène aujourd’hui à travailler pour la bande dessinée et l’édition. Son terrain de jeu favori : les carnets de voyages.


Pourquoi on l’aime
Avec ses feutres aquarellables, elle réalise un magnifique travail sur les couleurs. Paru cette année aux éditions Gope, son roman graphique Suzy Wong et les esprits, qui emmène le lecteur dans les grandes métropoles asiatiques, se situe au carrefour de la BD et du livre de voyage. Fin janvier, les planches de « Suzy Wong » seront exposées à la galerie Maud Barral, à Nice, et l’on pourra apprécier en format original (2x1.50 m) le talent de l’artiste. Autre projet : un album jeunesse, Mûre, l’histoire d’une héroïne qui grandit dans un jardin, préfacée par le botaniste Jean-Marie Pelt.

ELLE RÉGIONS, 31 octobre 2014.

Un curieux voyage initiatique


La pétillante et voyageuse Suzy Wong entreprend de rassembler sa famille, qu’un drame a éclatée il y a dix ans, éparpillant ses membres aux quatre coins de l’Asie et du monde. 
Accompagnée d’esprits ancestraux, chatoyants et farceurs, elle vole de ville en ville pour inviter chacun à l’anniversaire de la douairière de la famille, Grand-mère Su Xi. En retrouvant ses racines, Suzy Wong accomplit également un curieux voyage initiatique.

Commentaire
Ce carnet de voyage à la narration linéaire est magnifique. Le style coloré/crayonné de Virginie Broquet, tout en restant identifiable, s’accorde à merveille aux identités disparates de New York, Pattaya, Kyoto ou Hong Kong. Comportant des scènes parfois très explicites liées à la sexualité et la vitalité de sa famille, l’œuvre donne davantage l’impression de voyager sur les pas de l’héroïne que de vouloir exposer ces activités parfois tendancieuses.

On apprécie : les dessins et la narration tout à une voix, très personnelle.
On aime moins : le synopsis qui tient davantage du prétexte que du fil rouge.

Julie S., 1er octobre 2014, Asiexpo.

samedi 16 août 2014

Suzy wong et les esprits se regarde plus qu’il ne se lit



Résumé
Suzie Wong est un personnage créé par le romancier Richard Mason dans les années cinquante. L’histoire de ce livre se déroule de nombreuses années plus tard. Sa petite fille, Suzy Wong, incarnation de la déesse de la lune, tente de convaincre ses oncles et tantes de venir à l’anniversaire de sa grand-mère. Elle souhaite réunir sa famille qui a éclaté suite au drame qu’a subi sa mère. Escortée de ses trois esprits protecteurs, elle va de ville en ville, la plupart en Asie, afin de les convaincre.

Notre avis
Ce recueil, mélange de carnet de voyage et de roman graphique, se regarde plus qu’il ne se lit. Le peu de texte présent relève plus du commentaire intérieur qui permet d’éclairer le sens du dessin. Agrémenté d’un soupçon d’érotisme, cette fable semi-fantastique est surtout l’occasion pour l’auteure de faire voyager le lecteur, partage de ses propres voyages en Asie. Le dessin est très particulier. Il y a un risque qu’il ne plaise pas de prime abord par son aspect parfois surchargé, mal défini ou carrément difforme. Mais tout comme un tableau ou lorsqu’on contemple une œuvre d’art, il faut se laisser imprégner par l’ambiance, regarder et regarder encore pour percevoir les petits éléments qui font la particularité des métropoles représentées.
Pour chaque ville, son dessin avec ses références, ses détails particuliers typiques du lieu transcrit. Et à chaque dessin se succède une impression différente. Mais ce qui peut faire la richesse de ce recueil peut également être perçu comme négatif. En effet, les villes se succèdent rapidement, sans laisser le temps au lecteur de se poser et de s’imprégner de l’atmosphère rendant le récit trop superficiel. Voilà pourquoi il faut prendre le temps de s’attarder sur chaque dessin, comme on contemple un tableau au musée.

En deux mots
Une œuvre atypique qui permet de découvrir l’Asie.

Olivia Tracqui

mercredi 30 juillet 2014

Mais est-ce que Suzy Wong est classable ?



Suzy Wong, c’est pas Noir (au sens polar-trash du mouvement Noir asiatique, avec ses Chris Coles, John Burdett, John Gartland…), Suzy Wong, c’est Rock’n Roll et Caran d’Ache de concert.

Suzy Wong, c’est pas Corto Maltese, c’est féminin, rebondi, arrondi, galbé, épilé et poli, poli (dans les deux sens du terme)… pas cynique, ô non, féminin j’vous dis… même si, par moment… sur le fil…

Suzy Wong, c’est pas Manara (ça marche pas en mode Déclic)… à peine deux ou quatre couilles de ladyboys, comme une plaisanterie de Fée Clochette, en mode dreling dreling…

Suzy Wong, c’est pas les ghettos asiatiques, bien plutôt les hôtels 5 étoiles, ceux où la chambre est si chère qu’on garde les yeux ouverts toute la nuit…

Et c’est ce qu’on fait avec ce Suzy Wong et les esprits… on garde les yeux ouverts, on mate… du général au particulier (les détails… n’oubliez pas de dénicher les détails des fresques).

Un vrai plaisir de l’œil avec un style Art Contemporain singulier ou Art Singulier contemporain (de quoi réveiller le Capitaine Haddock et sa barbe sous ou sur le drap de lit).

La richesse des illustrations de Virginie Broquet fait oublier la baisse de tension du scénario… et on s’en fout, on se régale, comme, l'étranger qui découvre un pays, qui regarde, qui ressent… et c’est bien aussi !

A mater ce Suzy Wong, à le regarder, le re-regarder… on en vient à vouloir le prolonger avec d’autres épisodes… et, pourquoi pas, on rêverait d’y retrouver ces trois esprits plus taquins, avec gestes et paroles (genre la coccinelle de Gotlib ou l’Idéfix d’Uderzo… une histoire dans l’histoire)… et un scénario encore plus costaud, plus BD…

Tout ça parce que, sinon, j’arriverai jamais à classer ce Suzy Wong… Mais est-ce que Suzy Wong est classable ?

Vous avouerez, souvent je suis con… mais con… Pas vrai Suzy ?


Hervé Grillot, auteur de Bangkok la Noire paru dans la collection de livres numériques Reflets de Thaïlande (éditions GOPE) et de nombreuses autres contributions relatives à l'Asie du Sud-Est.

jeudi 24 juillet 2014

Baroque et un brin voyeur


Étrange objet que cette Suzy Wong : baroque et un brin voyeur, le voyage initiatique entrepris par la jeune Suzy pour remonter la piste de ses multiples aïeux, dans une Asie intemporelle. Le drame fondateur de ses origines sera dévoilé au fil des vignettes chamarrées et oniriques, émaillées de spiritualité et de friponnerie. L'ouvrage est préfacé par le réalisateur Jan Kounen, avec lequel l'auteur semble partager un attrait pour la puissance des esprits ancestraux.

Julie Bee

samedi 12 juillet 2014

Virginie Broquet a le trait ivre



Virginie Broquet a le trait ivre et la couleur généreuse. Elle le prouve une nouvelle fois avec sa dernière production librement inspirée du roman de Richard Mason, Le monde de Suzie Wong. Son héroïne est donc plantureuse, sexy, indépendante. On prend plaisir à la suivre dans une sorte de road movie asiatique, où s'entrecroisent esprits lady boys et ladys tout court.

Stéphane Brasca
LE MAGAZINE QUI DONNE À VOIR

mardi 24 juin 2014

L’univers fantasque et captivant de Virginie Broquet

Virginie Broquet semble elle-même sortir d’un roman graphique : sa silhouette longiligne et sexy, ses tenues près du corps aux matières lycra scintillantes, son œil espiègle et sa fougue font d’elle une héroïne des temps modernes. Sourire aux lèvres et crayon en main, elle croque tout ce qui l’entoure avec véracité. Curieuse, elle peint la vie, observe les gens, les situations avec une vraie volonté de retranscrire ce qui l’entoure. Artiste pluridisciplinaire, Virginie partage son activité entre la presse, la bande dessinée, l’illustration, la publicité, la peinture et la mode, notamment avec Isabel Marant et Xuly Bët. Une vingtaine d’ouvrages éclectiques adultes et jeunesse sont à son actif. Quand elle n’est pas chez elle à Nice où elle participe chaque année à la conception de chars pour le grand Carnaval annuel, elle parcourt le monde, telle une aventurière pour élaborer ses carnets de voyage.

ToutMa

Son dernier ouvrage, Suzy Wong et les esprits participe à la fusion de son travail artistique développé pour la BD et de celui qu’elle propose pour les ambassades. Suzy Wong et les Esprits est librement inspiré du roman de Richard Mason paru en 1957. Avec son style si particulier, libre et baroque Virginie Broquet narre les aventures de Suzy à Hong Kong, à la recherche de ses oncles et tantes aux activités louches et adeptes de sciences occultes. Un récit déluré au rythme soutenu, des dessins chatoyants rehaussés à l’aquarelle dont les détails foisonnants séduisent par leur authenticité.

Emmanuelle Vigne – 10/06/2014
ToutMa

mardi 10 juin 2014

Fauve qui peut

Après tout le monde, je viens de recevoir Suzy Wong et les esprits. Je dis après tout le monde car, aussi étrange que cela puisse être, l’enveloppe contenant le roman graphique de Virginie Broquet a dû auparavant faire deux fois le tour du monde avant d’atterrir dans ma boîte aux lettres – nous ne contrôlons pas toujours le cours des choses. Collectionneur de timbres, comme tout un chacun, je le fus. En voyant tous ces timbres plus exotiques les uns que les autres tapisser l’enveloppe, j’ai envisagé un instant commencer une nouvelle collection. Putain ce qu’ils sont beaux les timbres du Mozambique ! Et ceux du Groenland, je ne vous dis pas ! Entre nous, elle est allée faire quoi, Suzy, au Groenland ?

a) se farcir un phoque
b) s’adonner au morse
c) dissoudre un iceberg

Bref, après tout le monde, donc, j’ai pu mater le joli derrière de Suzy. Adolescent, j’avais Lui et Playboy planqués sous le matelas. Désormais, sous mon matelas, j’ai Suzy Wong et les esprits. Assurément je ne perds pas au change. Trop bonne, Suzy ! Son cul, ses seins, sa bouche ! Sopalin, s’il vous plaît ! 

Bizarrement, en feuilletant les pages de cet album, tableaux après tableaux (car, ici, il s’agit bel et bien de tableaux), des rouges, des verts, des jaunes et des bleus plein les yeux, je me suis retrouvé baignant dans un océan coloré fait de glaces à l’eau. Un monde de Popsicle et de Mister Freeze rien que pour moi ! Pour tout vous dire, j’ai bien failli y mettre la langue dans l’espoir de faire fondre cette orgie de couleurs dans ma bouche. Alors, j’aurais fait pipi un arc-en-ciel. Mais on ne met pas à la bouche des glaces chaudes comme la braise au risque de se brûler la langue. On se contente de regarder, de contempler, mais aussi d’écouter. Suzy a tellement de choses à nous dire. Elle a ses petits secrets, voyez-vous ! Ses petits secrets de gonzesse ! Alors, à la page 31, j’ai tendu l’oreille. De sa voix chaude et envoûtante, Suzy m’a dit… non, je le garde pour moi. Mais je suis certain qu’elle vous livrera aussi ses secrets si vous savez tendre l’oreille. Contempler les dessins, c’est bien. Les écouter, c’est mieux. Et Suzy la divine vous dira tout. Et c’est là toute la subtilité de Virginie Broquet, laisser à chaque lecteur la possibilité de converser avec sa Suzy, laquelle, au fil des pages, devient notre Suzy… notre Suzy chérie. Sopalin, j’ai dit !

Virginie Broquet est un fauve. Je n’ai pas dit tigresse du Mozambique ou panthère du Groenland. J’ai dit fauve. Non mais regardez comment cette artiste utilise la couleur ! Chez Virginie, il y a du Matisse, du Derain, du Duffy, du de Vlaminck. C’est strident, virulent, animé, torrentueux, pi(g)menté. Donc, immensément fauve. Il y a aussi un zest de Pablo, un doigt de Cocteau, une larme de Chagall. Il y a même une once de Mondrian, celui du tout début, version Arbre rouge. Mais Virginie, c’est Virginie, et son style, au-delà de toutes ces influences, n’appartient qu’à elle. De par la couleur, c’est orgiaque. Oui, c’est ça, orgiaque. Somptueusement orgiaque. Broquet, du grand braquet qui fout le feu à ma braguette… la braguette derrière laquelle se planque mon cerveau, celui qui mène à la baguette tous mes sens. 

Bon, à défaut de Sopalin, je m’en vais faire un gros câlin à Suzy. Un gros câlin dans les bras du grand fauve…

Cyril Namiech, auteur de Thaïlande guili-guili et Magie thaïe.

mardi 3 juin 2014

Carnet de voyage dessiné…

dBD #84 (Juin 2014)

Née à Hong Kong le quinzième jour du quatrième mois de l’année du Tigre, Suzy Wong serait en réalité l’incarnation de la déesse de la Lune. Protégée depuis sa naissance par trois esprits ancestraux invisibles, elle devient vite la mascotte de la maison close dirigée par sa grand-mère Wong Su Xi.
Son destin bascule le jour où sa mère trouve la mort dans l’incendie qui ravage ce bordel flottant. À la sortie du pensionnat où elle est immédiatement placée pour parfaire son éducation, elle décide de réunir ses six oncles et tantes dispersés à travers l’Asie pour l’anniversaire de sa grand-mère que tout le monde semble avoir oublié. Mais viendront-ils seulement fêter cette vieille dame qui a tant fait pour leur famille ?

Suzy Wong et les esprits est d’abord et avant tout un excellent moyen de découvrir l’univers coloré et onirique de Virginie Broquet. En fusionnant les domaines de la bande dessinée et du carnet de voyage, l’auteure fait preuve d’une grande liberté artistique et c’est ce que nous aimons chez elle. Un monde à découvrir… et une très belle ode à l’Asie, une région du monde qu’elle affectionne particulièrement.

Frédéric Bosser
dBD #84 (juin 2014)