Éditions GOPE, 108 pages, 16.5x23.3 cm, 18.80 €, ISBN 978-2-9535538-4-0

dimanche 2 novembre 2014

Un magnifique travail sur les couleurs


Virginie Broquet, l’artiste

À la fois artiste et illustratrice, Virginie Broquet, qui vit sur les collines niçoises, est avant tout une « raconteuse d’histoires ». Si cette amoureuse des voyages et des rencontres s’est mise à dessiner, c’est justement pour le plaisir d’observer et de raconter les gens. Son talent de dessinatrice l’amène aujourd’hui à travailler pour la bande dessinée et l’édition. Son terrain de jeu favori : les carnets de voyages.


Pourquoi on l’aime
Avec ses feutres aquarellables, elle réalise un magnifique travail sur les couleurs. Paru cette année aux éditions Gope, son roman graphique Suzy Wong et les esprits, qui emmène le lecteur dans les grandes métropoles asiatiques, se situe au carrefour de la BD et du livre de voyage. Fin janvier, les planches de « Suzy Wong » seront exposées à la galerie Maud Barral, à Nice, et l’on pourra apprécier en format original (2x1.50 m) le talent de l’artiste. Autre projet : un album jeunesse, Mûre, l’histoire d’une héroïne qui grandit dans un jardin, préfacée par le botaniste Jean-Marie Pelt.

ELLE RÉGIONS, 31 octobre 2014.

Un curieux voyage initiatique


La pétillante et voyageuse Suzy Wong entreprend de rassembler sa famille, qu’un drame a éclatée il y a dix ans, éparpillant ses membres aux quatre coins de l’Asie et du monde. 
Accompagnée d’esprits ancestraux, chatoyants et farceurs, elle vole de ville en ville pour inviter chacun à l’anniversaire de la douairière de la famille, Grand-mère Su Xi. En retrouvant ses racines, Suzy Wong accomplit également un curieux voyage initiatique.

Commentaire
Ce carnet de voyage à la narration linéaire est magnifique. Le style coloré/crayonné de Virginie Broquet, tout en restant identifiable, s’accorde à merveille aux identités disparates de New York, Pattaya, Kyoto ou Hong Kong. Comportant des scènes parfois très explicites liées à la sexualité et la vitalité de sa famille, l’œuvre donne davantage l’impression de voyager sur les pas de l’héroïne que de vouloir exposer ces activités parfois tendancieuses.

On apprécie : les dessins et la narration tout à une voix, très personnelle.
On aime moins : le synopsis qui tient davantage du prétexte que du fil rouge.

Julie S., 1er octobre 2014, Asiexpo.